Bande-annonce
Intérieur jour. Tandis que le ronronnement déprimant des flashs d’info orchestre le cours de nos vies, un couple se rend chez un thérapeute. Un couple atypique qui n’est pas en proie à l’ennui mais soumis à un trop plein de jouissance et de satisfaction. Face à cette consultation iconoclaste le thérapeute en perd son jargon et ne sait que faire de la pulsion de printemps s’emparant de ses patients comme de l’environnement extérieur.
Dans ce court-métrage où la caméra ondule entre malice et instants de poésie, il est question de notre appétit insatiable pour le malheur alors que le bonheur pourrait devenir le plus joli surnom qu’on puisse donner à la vie. Ode plaisir sans entraves, à la légèreté nécessaire dans un monde pourvoyeur de gravité, « Le bonheur des uns » déploie la palette du second degré et de l’absurde pour nous mettre en garde contre la sinistrose ambiante. N’en déplaisent à Gustav Mahler et au cortège des sombres héros de l’amertume.
L’HISTOIRE DU PROJET
« Faire un film, c’est un peu comme faire une psychanalyse. Alors faire un film sur une consultation avec un psychothérapeute, c’est passer deux fois sur le divan… ». En une phrase Jeremias Nussbaum nous propose à nouveau d’entrer dans son univers décalé. Militant de la cause du bonheur, il a choisi avec ce court-métrage de questionner notre complexité face à cet état qui devrait s’éprouver davantage que se prouver. Pour ce voyage, il s’est entouré de comédiens chevronnés qui déploient tour à tour la partition de la mélancolie et du rire.