Images du Mood reel pour "Une à une allumées"
Sacha, un jeune russe paumé de 28 ans exerce la profession de veilleur de nuit dans un sordide hôtel parisien. Il se nourrit d’un rêve : celui de revoir son grand amour Sam. Il ne parvient pas à accepter sa brusque disparition alors qu’ils devaient se rejoindre sur un quai de gare pour fuir Ben, le petit ami jaloux de Sam. Mais en dépit de sa persévérance, la mauvaise étoile s’acharne sur Sacha qui se retrouve mêlé à un imbroglio infernal et confronté à des connaissances louches de Ben. Contraint de s’enfuir pour échapper à un règlement de compte, Sacha arrive à Berlin et entame une course poursuite dans les parcs de la capitale allemande. Hagard et sans repères, il croise Sophie, une adolescente attachante et révoltée qui ne le quitte plus d’une semelle. Suivront des péripéties à bout de souffle entre la Spree et la Seine jusqu’au final inattendu sur les plages de Normandie.
Avec ce personnage de Sacha, sorte d’Antoine Doinel contemporain chérissant l’exaltation amoureuse, c’est à nouveau les êtres à la marge et mal à l’aise avec leur identité qu’explore le regard de Jeremias Nussbaum. Tels deux feux follets pris au piège dans une poursuite trop lumineuse, Sacha et Sophie forment un tandem de désespérés au cœur tendre. De ceux qui étaient chers à Jacques Prévert auquel le long métrage emprunte le titre d’un poème.
« Trois allumettes, une à une allumées dans la nuit - La première pour voir ton visage tout entier - La seconde pour voir tes yeux - La dernière pour voir ta bouche - et l'obscurité toute entière pour me rappeler tout cela - en te serrant dans mes bras ». Jacques Prévert
L'HISTOIRE DU PROJET
Oscillant entre le thriller à suspense, la comédie burlesque et le drame sentimental, « Une à une allumées » choisit de brouiller délibérément les pistes de ces différents registres afin de mieux décrypter les apparences qui nous gouvernent. Aussi, les personnages de ce long-métrage sont-ils bien plus complexes que ce qu’ils paraissent être. Notamment le personnage de Sacha qui sous ses allures d’anti-héros nous dit toute la difficulté du passage de l’adolescence à l’âge adulte ainsi que celle d’aimer. Histoire d’initiation, de renoncement à l’image maternelle ou encore interrogation sur les racines, « Une à une allumées » aborde sous la forme d’une fable de cinéma caustique et mélancolique les grands questionnements contemporains.